Bienvenue dans mon atelier
C’est par hasard qu’il y a plus d’une trentaine d’années déjà je me suis retrouvée dans un cycle d’études sur le vitrail. Et c’est aujourd’hui avec passion que je consacre au vitrail et à la création d’objets en verre l’essentiel de mon temps.
Ce sont mes clients qui me font avancer, expérimenter, chercher et trouver, j’espère, des solutions. C’est avec eux que j’aime concevoir vitraux, bijoux, lampes, objets divers. Ils ne savent pas toujours exprimer ce qu’ils veulent et ne connaissent pas toujours toutes les possibilités qu’offre le verre, ni d’ailleurs les impossibilités techniques qui y sont liées. C’est donc souvent dans le dialogue que se conçoivent les projets. De mon côté, je cherche à aller dans le sens de la demande qui m’est faite, mais aussi à l’adapter à mon propre style ou aux contraintes propres à mon matériau. Mes clients, quant à eux, font le chemin inverse. Ils apprennent un peu de la technique et de ce qu’elle permet de réaliser. Leur demande évolue. L’oeuvre finale est, je crois, satisfaisante pour tous.
Arrivé récemment en Alsace, “L’Atelier d’Adriana” vous accueille près de Colmar, au 10F rue du Château, 68126 Bennwihr-Gare. Toutes les techniques sont représentées : traditionnelle, Tiffany, peinture sur verre, sérigraphie, bouchardage, thermoformage, sablage et fusing. Vous pourrez assister au travail de conception et fabrication en direct.
Le travail du maître verrier
Le maître-verrier d’aujourd’hui travaille presque de la même manière que le maître-verrier du Moyen Âge. Nous avons bien sûr des outils qui nous facilitent le travail. Nous pouvons aussi comme nos ancêtres travailler pour embellir nos églises. Cependant un maître verrier d’aujourd’hui travaille beaucoup pour des particuliers. Notre métier a aussi évolué : nous pratiquons d’autres techniques comme la technique Tiffany pour réaliser des objets en verre, ou le fusing pour réaliser des pièces en verres avec des incrustations. Les vitraux de notre époque ont du plomb, de la grisaille, du jaune d’argent comme au moyen âge mais ils ont aussi des émaux, des verres texturés ou creusés avec la technique du sablage, des verres fusionnés, des incrustations et bien d’autres techniques qui les enrichissent.
Un maître verrier suit différentes phases dans la réalisation d’un vitrail. Il commence par réaliser une maquette (un dessin) de son oeuvre. Il passe ensuite ce dessin sur un carton léger et sur deux papiers calque. Il découpe dans ce carton des calibres correspondant à chaque pièce du vitrail. Ces calibres numérotés sont placés sur le premier calque. Ensuite le maître verrier réalise le travail de peinture et de cuisson des pièces (à une température de 640°). Le second calque sert à la mise en plomb. Un point de soudure est nécessaire à chaque intersection du plomb. Après la mise en plomb, le vitrail, pour être rendu rigide et imperméable, doit être mastiqué avec un mélange de blanc d’Espagne, d’huile de lin et de siccatif. C’est l’étape finale.
« Adriana Bellamy se défend d’être une artiste, mais elle a tout d’une grande artiste : la maîtrise de la technique, l’inspiration et le goût de l’innovation. »